Une approche territoriale, des cibles de
réduction claires et des permis échangeables
« Au lieu de nier le phénomène du réchauffement climatique pour faire plaisir aux pétrolières et à ladministration Bush, Stephen Harper doit prendre très au sérieux les conclusions de la commissaire à lenvironnement. Johanne Gélinas a constaté un manque de leadership, de prévoyance, de direction et de planification à légard dun problème qui est bel et bien une réalité », a déclaré le député dArgenteuil-Papineau-Mirabel, Mario Laframboise.
La commissaire à lenvironnement précise dailleurs que peu importe la façon de voir les choses, les enjeux sont de taille pour le Canada , qui devra tôt ou tard subir les scénarios catastrophes associés au réchauffement climatique : épisodes de chaleur intenses, pluies torrentielles, sécheresses, maladies, etc.
« Le négationnisme des conservateurs dans le domaine de la réduction des émissions de gaz à effet de serre napporte aucune solution. Pour atteindre les objectifs de Kyoto, Stephen Harper doit sinspirer des propositions du Bloc Québécois. Nous proposons la mise en place dune approche territoriale équitable et efficace, qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 6 % par rapport à 1990. Nous proposons également la création dun mécanisme de permis échangeables », a ajouté Mario Laframboise.
Léquité au sein dune approche territoriale
Lapproche territoriale du Bloc Québécois repose sur une répartition de la cible canadienne entre le Québec et chaque province, qui devront réduire en moyenne leurs émissions de GES de 6 % par rapport à 1990, au cours de la période 2008-2012.
« En sappuyant sur des cibles de réduction claires, cette approche permettra au Québec et à chaque province de mettre en oeuvre les initiatives de leur choix pour respecter les obligations du Canada à légard de Kyoto », a précisé Mario Laframboise.
« En plus dêtre conforme aux engagements du gouvernement québécois, lapproche du Bloc Québécois permettra déviter quune province comme lAlberta sape les efforts du Québec en continuant à rejeter impunément des gaz à effet de serre alors quelle profite des faramineux profits de lindustrie des hydrocarbures », a poursuivi le député.
Des permis échangeables profitables pour tous
Mario Laframboise a fait valoir que la création dun mécanisme de permis échangeables permettra au Québec et à toute province qui surpasse ses objectifs territoriaux de vendre ses surplus à une autre qui peine à réduire ses émissions.
« Le Québec et les provinces pourront ainsi décider de fixer des cibles à leurs industries et de les autoriser à transiger avec des industries dailleurs pour lachat ou la vente de permis échangeables », a expliqué Mario Laframboise.
Un véritable plan de réduction
Rappelant les reproches de la commissaire à lenvironnement et les trop nombreuses études qui confirment laccélération du réchauffement planétaire que le gouvernement Harper sobstine à nier, le député du Bloc Québécois affirme que Stephen Harper na pas le choix datteindre Kyoto.
« Au lieu de se limiter à la lutte contre le smog, un phénomène qui est justement exacerbé par les changements climatiques, Stephen Harper doit sattaquer à la racine du problème : les émissions de gaz à effet de serre. Les Québécoises et les Québécois veulent un véritable plan de réduction des GES et cest ce que le gouvernement Harper doit faire. Dautant plus que le réchauffement de la planète saccélère, provoquant la fonte du pergélisol du Grand Nord qui libèrera des quantités massives de méthane, un gaz à effet de serre dix fois plus virulent que le CO2 », a souligné Mario Laframboise.
Finalement, le Bloc Québécois demande au gouvernement fédéral de prendre des mesures qui relèvent uniquement de lui et qui permettront de réduire les GES.
« Il faut à ce titre décourager lachat de certains véhicules énergivores par des pénalités financières et encourager lachat de véhicules éco énergétiques par une réduction de la taxe fédérale. Ottawa doit également abolir le régime fiscal qui avantage les pétrolières et utiliser les sommes ainsi épargnées pour donner un coup de pouce aux industries moins nuisibles pour lenvironnement », a conclu Mario Laframboise.