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Le village de la Chapelle

 
L'histoire du village
qui vit naître la ville
de Saint-Jérôme.

La tribune de la petite histoire

Les articles parues
à l'été 2004 dans le
Journal le Nord
de Saint-Jérôme

Le Train du Nord

L'histoire du Train du Nord
Sa construction
Son retour à St-Jérôme
De Montigny plus qu'une rue Imprimer Envoyer
La Tribune
Écrit par Gilles Bouvrette   
Édition du 1e septembre 2004
Casimir Amable Testard de Montigny, originaire  d'une noble famille  venant de Normandie fut l'un  des bâtisseurs important dans les prémices de  Saint-Jérôme.
 
Il fut l'un des premiers colons à s'établir à la Rivière du Nord. Député du comté D'Effinghan (Terrebonne) et promu major de milice, il était un ferme partisan du gouvernement. Il fut le commissaire des petites causes et juge de paix.
 
De cultivateur, négociant, usurier, il fit de nombreuses transactions surtout dans l'acquisition et la vente de lots de terre. Casimir De Montigny mourut à l'âge de 75 ans. Il fut inhumé dans le caveau de l'église Saint-Jérôme le 12 janvier 1863. Le nom des Testard de Montigny se perpétua avec son fils Benjamin Antoine et son petit-fils Louvigny par leurs écrits. D'ailleurs, la station de métro Berri-de Montigny (jusqu'au 1er janvier 1988) honorait le souvenir de cette famille d'écrivain.
 
Montigny et les Patriotes
Le docteur Léandre Dumouchel, ami du docteur Chénier, fit un discours après la messe à la porte de la Chapelle, le 19 novembre 1837. Le docteur exhortait les gens à se regrouper et se joindre à la rébellion. Dans son discours, il déclarait  « L'évêque de Montréal reçoit du Gouvernement une paye de mille Louis par année, c'est pour cette raison que l'évêque est du côté du Gouvernement. Auparavant il était Patriote ». Contrairement aux autres membres du clergé, le curé Blyth appuyait la cause des patriotes malgré le risque de réprimandes de ses supérieurs.

Casimir Amable Testard de Montigny
 
Casimir de Montigny s'opposait fermement aux revendications des patriotes. Il allât jusqu'à tenir une assemblée publique chez lui afin de convaincre les patriotes de s'abstenir du mouvement. Cette prise ferme de position déplut énormément à certains citoyens. C'est ainsi qu'il fut séquestré au camp des patriotes à Saint-Eustache pendant quelques jours. Ce rapt ne le fit pas changer d'avis. Il revint à la charge après les émeutes en incriminant ses ravisseurs. Parmi ceux-ci, il y avait les fils et le petit-fils de Jérôme Longpré, (ce pionnier de l'agglomération de la Chapelle à qui l'on doit le nom de la paroisse de Saint-Jérôme). Les Longpré furent arrêtés et incarcérés à Montréal dans la nouvelle prison en construction « au pied du courrant » au mois de février 1838. Comme la plupart des patriotes, ils furent libérés quelques semaines plus tard. Casimir de Montigny dénonça aussi le notaire André Bouchard dit Lavallée comme chef de file des patriotes. Il fut libéré le 11 mai 1838.
 
Faut croire qu'il n'y avait pas de rancune dans la famille puisque le notaire Lavallée épousa la fille de Casimir de Montigny, un an plus tard
.
Les terres des Testard de Montigny
Lorsque je parle du village de la Chapelle, il s'agit bien des terres situées entre la route 117 jusqu'à l'autoroute 15, sillonnées par la route 158. Casimir de Montigny et sa famille habitaient à la limite du village. C'était en fait 3 lots jumelés qui s'étendaient de la petite rivière Saint-Antoine jusqu'à la rivière du Nord. Pour mieux vous expliquer, la terre longeait l'actuelle route 117 pour aboutir à la rivière du nord jusqu'à l'île Idéale (qui lui appartenait d'ailleurs) et longeait la berge de la rivière du Nord jusqu'à l'actuel pont de l'usine Rolland. C'est bien sur cette terre que s'élèvent présentement  les Galeries des Laurentides, l'hôpital de Saint-Jérôme, l'église Saint-Lucien et l'école Saint-Jean-Baptiste. Actuellement, cette rue est identifiée comme étant la rue de Montigny.
 
Les descendants Testard de Montigny ont quitté la région de Saint-Jérôme. Présentement il n'y a plus de trace de cette famille, sauf la rue qui porte leur nom.
 
Une Chapelle temporaire
La société des alcools de Saint-Antoine est construite sur l'emplacement de la maison de la famille de Montigny. Pourtant, 60 ans plus tôt une autre page d'histoire se tournait sur cet emplacement. À cet endroit se situait antérieurement le garage Forget. Ce garage, en plus de servir à la réparation mécanique d'automobiles, accommodait les citoyens en se transformant en chapelle. La paroisse Saint-Antoine des Laurentides fondée le 3 juin 1944 utilisait ce local assez grand pour célébrer la messe.
 
C'est bien par le tintement de la cloche de cette chapelle temporaire que les Antoniens apprirent la fin de la guerre. Les membres de la famille de Jules Édouard Gingras (qui habitait en face du garage Forget) se sont relayés pendant des heures pour annoncer la bonne nouvelle. Margot Gingras relate « Toute la famille mettait la main à la pâte. C'est nous qui préparions la salle pour la messe, installions les bancs et arrangions l'autel. Parfois, certains samedis soirs, nous emménagions le local en salle de danse. Les profits de la danse servaient à la paroisse».
 
Ce garage fut utilisé comme lieu de culte jusqu'à Noël 1945. On y avait alors célébré la messe de minuit dans le sous-sol de l'église qui n'était pas encore terminé.
 

 Le garage Forget
 

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