Le présent imite souvent le passé...
Le passé prépare l'avenir !
La petite histoire du grand Saint-Jérôme |
La Tribune |
Écrit par Gilles Bouvrette |
Édition du 16 Juin 2004
La présidente de la Société d'histoire de la Rivière du Nord, Mme Suzanne Marcotte, espérait trouver une relève au Chanoine Labelle qui, à l'époque, écrivait une chronique hebdomadaire sur l'histoire de la région dans un journal jérômien. Elle m'a sollicité et j'ai finalement acquiescé à son appel. Je me lance don à l'eau avec une série de dix articles.
Ces articles, je l'espère, nourriront votre curiosité sur notre histoire au moyen de clins d'oeil la vie jérômienne d'autrefois. Je souhaite ainsi vous intéresser à découvrir la vie de nos ancêtres, leurs us et coutumes ainsi que les grands chambardements des différentes époques. Prenez acte que quelques fois d'autres auteurs collaboreront à la série. Un Bouvrette Je suis un Bouvrette, fils de Maurice Bouvrette et d'Hélène Nadon, petit-fils de Camille et neveu de Jean-Paul (le doyen de tous les Bouvrette d'Amérique). Je suis un passionné d'histoire et j'habite le village de la Chapelle et fortuitement les fondations de la Chapelle sont sur ma propriété. J'ai côtoyé le chanoine Labelle à mon adolescence lors de sa cure à Saint-Antoine des Laurentides, puisque je jouais de la guitare aux messes et m'occupais d'activités socio-culturelles au sous-sol de l'église. Il est en quelque sorte à l'origine de mon engouement envers l'histoire. je n'aurais jamais cru qu'un jour je serais invité à chausser ses souliers de chroniqueur-historien. Vous comprendrez d'avantage mon intérêt face au village de la Chapelle en sachant que mon arrière-grand-père fut le forgeron du village et qu'il y éleva sa famille. De plus mes parents venaient à la petite école du village et mon enfance fut bercée des histoires du village. Enfin, j'habite la maison d'Adrien Bouvrette, le maquillon et confiseur, père de Gustave (cabane à sucre), Gérard (chevaux), Patrick le distributeur de confiserie et tabac, ainsi que d'Aimé qui fut le dernier boulanger du village. Je remercie le journal LE NORD pour avoir accepté de publier ces petites chroniques historiques au cours de l'été. Il est bon de se rappeler que le premier journal local LE NORD fut fondé en 1878 et publié jusqu'en 1901. Ce journal fut l'organe de la colonisation et c'est en 1996 que LE NORD réapparut sous sa forme actuelle. Naissance de Saint-Jérôme Cette année marque le 170e anniversaire de la naissance de la paroisse de Saint-Jérôme. C'est suite à la requête des Seigneurs Dumont et de Bellefeuille, soit en 1834 que Mgr Joseph Signay éleva l'érection de la paroisse, plus précisément le 15 novembre de cette année-là. Le nom de Saint-Jérôme fut choisit en l'honneur d'un de ses pionniers les plus dynamique, il s'agirait de Jérôme de Longpré, père du jeune Jérôme de Longpré qui épousa en 1840, Angélique Lefebvre de Bellefeuille, fille du seigneur de Bellefeuille.
A propos, puisque l'on parle d'origine de nom, les paroisses Sainte-Marcelle et Sainte-Paule furent nommées ainsi en l'honneur de deux femmes ayant oeuvré avec Saint-Jérôme Tandis que la paroisse Saint-Lucien fut désignée pour souligner l'implication de Lucien Rolland (usine Rolland) dans la communauté, et que Saint-Antoine fut nommé ainsi en hommage à l'illustre curé Antoine Labelle. Par ailleurs, la ville de Bellefeuille fut appelée ainsi par égard au seigneur de Bellefeuille. Pour ce qui est du village de Lafontaine, je n'en ai vraiment aucune idée, je fais un appel à tous pour me dire d'où cet ex-village tire son nom.
La Chapelle Il y a 170 ans, les gens assistaient aux offices religieux dans une petite chapelle située à l'agglomération de la rivière du Nord, baptisé par la suite le village de la Chapelle. Jean-Baptiste Hardy, colon de la Rivière-du-Nord, avait fait don d'une parcelle de terrain en 1818 sur laquelle on y bâtit une petite chapelle. La chapelle, nommée Saint Jean Chrysostome en 1821, accueillait le curé de Sainte-Anne-des-Plaines pour y célébrer la messe selon son bon vouloir. La célébration des offices cessa en 1839 lors de l'ouverture de la première église de Saint-Jérôme, sise au centre-ville, dans l'actuel parc Labelle. A partir de 1842, nous ne trouvons plus de trace documentaire au sujet de la Chapelle. Par contre en 1997, suite aux recommandations de mon cousin, l'historien Mario Nadon, j'ai entrepris des fouilles dans mon potager pour y découvrir ce qu'un archéologue confirma être les vestiges de la Chapelle. Je vous invite fortement de venir sur les lieux de ce site car vous y repérerez la tranchée dénudant des pierres qui servaient d'assise à la petite chapelle. Vous y découvrirez aussi un babillard racontant l'histoire du village de la Chapelle et plus, vous pourrez entendre en syntonisant 90.1 FM un radio roman de 20 minutes racontant une journée dans la vie de nos premiers colons. Pour s'y rendre, emprunter la sortie 39est de l'autoroute 15 ; le site est fait face des bureaux de l'ATL, le nom de la rue: rue de la Chapelle, (à ne pas confondre avec le boulevard Lachapelle). Pourquoi ne pas profiter de la halte au site archéologique lors des visites guidées en autobus, pour en savoir plus ? Ces visites guidées sont animées par l'excellent raconteur et passionné d'histoire, Serge Laliberté et lors votre arrivée sur le site, des acteurs vous accueilleront et vous parleront de la Chapelle. Le présent imite souvent le passé, le passé prépare l'avenir |