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Le village de la Chapelle

 
L'histoire du village
qui vit naître la ville
de Saint-Jérôme.

La tribune de la petite histoire

Les articles parues
à l'été 2004 dans le
Journal le Nord
de Saint-Jérôme

Le Train du Nord

L'histoire du Train du Nord
Sa construction
Son retour à St-Jérôme
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La Tribune
Écrit par Gilles Bouvrette   
Édition du 25 août 2004
Le village de la Chapelle a toujours été acha- landé par de nombreux clients qui venaient s'approvisionner chez les Chapellois grâce à leurs nombreux services tels que la beurrerie, la  boulangerie, l'hôtel, la biscuiterie, la forge, l'école, la confiserie d'Adrien Bouvrette et Overnite transport.
 
Au village de la Chapelle (centre), il existe encore trois maisons rappelant l'époque de sa prospérité. Il s'agit bien sûr de la Maison Charbonneau qui abrite le siège social de l'ATL, la vieille école et la beurrerie. La construction de l'autoroute 15 en 1955 entraîna la démolition de plusieurs maisons, le morcellement des chemins et des terres.
Puis vint l'expropriation de Mirabel en 1969. Le magasin général ou boulangerie fut incendié en 1968, la biscuiterie a été victime de l'affaissement du terrain en 1978. Cet éboulis provoqua en plus la démolition de l'ancienne forge et d'une autre résidence afin de permettre la construction du nouveau chemin d'accès pour les résidants.
 
La maison Charbonneau
La maison Charbonneau fut construite en 1832 par Jean Saucier. Baptisée ainsi en l'honneur des trois générations de Charbonneau qui y ont vécu de 1895 à 1963. Cette propriété devint célèbre au Québec lors de son transport en 1981, puisqu'elle fut la première construction de pierres (230 tonnes) à être transportée. Je tiens à souligner le travail phénoménal de la société d'histoire de l'époque dans ce dossier.
 
 La vieille école
La vieille école fut construite vers 1867 par la commission scolaire de Saint-Jérôme sur l'emplacement de la maison où habitaient le curé Blyth et ses parents. Elle servit d'école jusquÙen 1918. Acquise par Adrien Bouvrette pour en faire sa résidence, ce dernier transporta le bâtiment sur des billots tirés par des boeufs jusqu'à son emplacement actuel. La vieille école fut remplacée par un immeuble plus spacieux et on y fit la classe jusqu'en 1956. Georgette Desrosiers, dernière titulaire de l'endroit enseignait à 2 classes de 3e année. Les écoles de campagne disparurent avec l'arrivée du modernisme. C'est ainsi que cette école devint une maison privée. Menacée par l'affaissement du sol, elle fut déménagée en 1983 sur la 9e avenue à Saint-Antoine, plus précisément au numéro civique 664.
 

 La 2e école du village de la Chapelle
 
La beurrerie
La beurrerie fut construite en 1881 par Hector Beaudry. Elle desservit la population jusque dans les années 40. Je vous résume ainsi ses 63 ans d'activité en un mot, qualité des produits. Gustave Bouvrette en fit l'acquisition en 1944 et la transforma en 2 logements.
 

 
La légende de l'hôtel de la Chapelle
Pierre Guénette fut le premier forgeron du village. Il a construit sa forge vers1829 en face de la Chapelle. Celle-ci se situait à la croisée des deux chemins, soit la route qui longeait la rivière du Nord et le chemin relié au rang Sainte-Marguerite jadis nommé montée de la Chapelle et rebaptisé plus tard montée Guénette. Notez que cette montée aurait été construite vers 1830. On devine que cette forge accommodait bien les fidèles de la Chapelle lorsqu'ils assistaient aux offices religieux. Il vendit sa propriété en 1835. On ne sait combien de temps celle-ci maintînt sa fonction de forge, mais nous savons que ce site changea de statut pour devenir un hôtel vers 1860. Cet hôtel, que les anciens ont connu sous les noms Hôtel Lapointe et Hôtel Lachapelle, eut de nombreux propriétaires. Je crois que la vie d'hôtelier était laborieuse à l'époque puisqu'en se référant aux titres de propriété, la moyenne d'opération des tenanciers durait à peine deux ans. Joseph Campeau y fit exception. Il l'a conservé de 1866 à 1879 (16 ans). Cet hôtel fut le premier centre touristique des Laurentides, puisque les gens arrivaient de Montréal pour faire du canot. Les canotiers descendaient la rivière du Nord pour aboutir à son embouchure, plus précisément au lac de Deux Montagnes.

Hôtel de la Chapelle vers 1935
 
Une légende est née au sujet de cet hôtel dÙune vingtaine de pièces. L'hôtel était alors devenu la maison privée de la famille Marcel Robert. Parait-il que certaines nuits d'été, des gens entendaient des hurlements. Ces lamentations évoquaient  pour certains le fameux incendie du 10 mars 1941. La petite Monique âgée de 9 mois avait péri dans une chambre au second l'avoir entrevue à la fenêtre juste avant de périr. Cette scène et les cris de désespoir laissèrent un souvenir amer. Personnellement, je crois que ces sons mystérieux émanaient tout simplement de la rencontre de la brise avec les branches du vieux saule centenaire situé à côté de l'hôtel. Ce saule d'une centaine de  pieds d'hauteur avec un diamètre de cinq pieds veillait sur le village depuis son origine. C'est la foudre qui mit fin à sa vie en juillet 1985. On n'a pas reconstruit sur ce site après l'incendie.
 

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