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L'histoire du village
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La tribune de la petite histoire

Les articles parues
à l'été 2004 dans le
Journal le Nord
de Saint-Jérôme

Le Train du Nord

L'histoire du Train du Nord
Sa construction
Son retour à St-Jérôme
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Train du Nord
Dimanche, 07 Janvier 2007

Le p'tit train du Nord
Avant le train

Début de la colonisation de l'actuel territoire des Laurentides par les rivières du Chêne, puis celles du Nord, la Rouge et la Lièvre
 
1769
La Grande Ligne et quelques autres tronçons de route relient Montréal et diverses localités des seigneuries du nord de Montréal
 
1790
L'historien F .-X. Garneau propose l'appellation «Laurentides» à la chaîne de montagnes qui borde la rive nord du Saint-Laurent, nom qui s'appliquera à la région
 
1845
Un premier chemin carrossable relie Saint-Jérôme et Sainte-Agathe
1856

Le Roi du Nord

 En 1840 la situation dans les seigneuries est au pire, les jeunes gens choisissent l'exil vers les États-Unis, c'est alors que le curé Labelle remonte la rivière du Nord en canot à l'assaut des Pays-d'en-Haut. Le nord des Laurentides lui apparait comme une terre promise pour son peuple.

Pendant un an, le curé Labelle sillonna le vaste territoire des Laurentides pour y concevoir son projet d'y devellopper un grand centre.  Il plante des croix la où il prévoit y ériger de futurs églises.  Il commence à mobiliser la population de St-Jérome et se met en campagne pour obtenir ce qui lui semble essentiel: De nouvelles écoles et surtout un chemin de fer.

Dans le but de trouver des appuis à son p'tit train du nord, il va frapper aux portes.  Le curé Labelle reçoit l'appui d'Adolphe Chapleau, Premier Ministre de la province de Québec et député de Terrebonne de 1879 à 1882 et lieutenant gouverneur du Québec de 1882 à 1898.  Le curé Labelle invoque la necessité d'un train pour des raisons commerciales. 

 

Grâce au train, le bois pourrait descendre jusqu'à Montréal.  Pour prouver ses dires, il n'hésitera pas à faire descendre à Montréal le 12 janvier 1872, 80 voitures chargées de bois. Ce jour là, les habitants de St-Jérome apportèrent 60 cordes de bois pour les pauvres de Montréal.  Le curé Labelle commença à faire des quêtes et cherche toutes les possibilités de subventions pour la construction de son chemin de fer.  En 1876, il obtiendra gain de cause. La Québec Montréal & Ottawa Occidental railway construira 60 KM de voies entre Montréal et St-Jérome. 

 
La première liaison Montréal Saint-Jérôme de la compagnie de chemin de fer « Québec, Montréal & Occidental» est officiellement inaugurée le 9 octobre 1876. Le train effectue plusieurs arrêts en cours de route: Mile-End, Sainte-Rose, Sainte-Thérèse et Saint-Janvier. À Saint-Jérôme, une maison privée sert de gare pendant un an. Les premières gares de ces villages sont temporaires; ce n'est que quelques années plus tard que des gares permanentes seront construites.
 
Le train du Nord. Le Monde illustré, 1892
Personnage coloré, le curé Labelle a créé de son vivant une légende qui demeure encore aujourd'hui.  Pour en connaitre plus sur le curé Labette cliquer ICI
Le p'tit train du Nord

C'est le prédécesseur  du Curé Labelle, le Curé Alphonse Grenier, qui prendra la relève pour obtenir le prolongement de la ligne vers le nord.  Le 26 Octobre 1893, la ligne de chemin de fer est prolongée jusqu'au village de Labelle et par la suite jusqu'à Mont-Laurier en 1909.

 

Le P'tit Train du Nord va permettre l'intensification des relations économiques avec la région montréalaise.  En effet, en ce début de 20ième siècle, le train va favoriser le dévelopement de l'industrie touristique des Laurentides.
Grâce à un ingénieur norvégien, un sport alors méconnu de tous fera son apparition  : Le Ski.  C'est Herman Smith Joanson dit "Jack Rabbit" qui en fut le père.  Des centres de villégiatures tel Greyrock, St-Sauveur, Ste-Agathe, Val-David, Mont-Tremblant, l'Estérel, Lac-Nominingue prennent vie grâce au ski et au chemin de fer.  Le Montreal Ski Club va même convaincre le Canadien Pacifique à implanter un train pour les skieurs.  
En 1928, les Laurentides comptent 1639 KM de pistes de Ski.   Pour répondre à la demande sans cesse grandissante des citadins pour ce sport, le Canadien Pacifique va implanter son fameux train des neiges. Le P'tit Train du Nord connaît un succès sans précédent.  La demande est telle qu' il faudra jusqu'à 30 train par fin de semaine pour transporter les nombreux skieurs avides de grande nature et animés d'un goût de la fête quittent chaque week-end Montréal et viennent s'adonner à la pratique du ski, nouveau sport en vogue.

Dans les année 50, le développement de l'industrie touristique des Laurentides est telle que le train ne suffit plus à la demande.

L'automobile et la contruction de la route 11 (117) et de l'autoroute des Laurentides (15) en 1960 va pousser le p'tit train du Nord à la retraite.   Malheureusement, le 15 Novembre 1981, on voyait passer le dernier train de passagers et en 1989, le dernier de marchandises. Au début des années 90, c'est le démantèlement des rails.

Le Parc linéaire p'tit train du Nord 
En 1996, on procède à l'inauguration de parc linéaire le P'tit Train du Nord. Depuis, les gares ont été rénovées et transformées en points de services et le parc linéaire génère une activité touristique complète pour accueillir cyclistes, skieurs et motoneigistes. en 1999, le rêve Labellien est toujours vivant : amener dans la région un flot de visiteurs en quête d'évasion, de plein-air et de santé.

Depuis son inauguration officielle en 1996, le réseau de 200 km, qui en fait le plus long parc cyclable du monde, occupe l'ancienne voie ferrée du Canadien Pacifique entre Saint-Jérôme et Mont-Laurier et accueille pas moins de 400 000 cyclistes par année.

Divisé en quatre sections, le parc offre plusieurs possibilités de balades sur le sentier plat, bien balisé, couvert de criblure de pierres. Les cyclistes semblent toutefois favoriser les secteurs de la Rivière-du-Nord et des Pays-d'en-Haut, situés entre les villes de Saint-Jérôme et Val-David. L'aller-retour entre ces deux municipalités (une bonne randonnée de plus de 80 km) donne à voir plusieurs beaux paysages montagneux. Vous aurez de plus la possibilité de vous baigner au lac Raymond (Val-Morin) et de contempler les jolies gares de style néo-gothique du réseau. Si la plupart de ces bâtisses ont été reconstruites au cours des années 1990, celles de Prévost et Mont-Rolland, construites respectivement en 1898 et 1904, comportent toujours leur structure originelle.

Le train de Banlieue Montréal/Blainville

En Mai 1997, le p'tit train du Nord a reprit du service entre Montréal et Blainville.  L’Agence métropolitaine de transport (AMT) a implanter ce service comme mesure d'atténuation pendant la fermeture du pont Marius Dufresne (Route 117), qui relie Laval et la Rive-Nord. Depuis  le 15 août 2000, cette ligne est devenue permanente.

La rapidité et l'efficacité du service sont en grande partie responsables du succès du train de banlieue Montréal/Blainville offert, qui transporte plus de 8500 passagers pas jour. L'achalandage record de ce train de banlieue dépasse largement les objectifs que l'AMT s'était fixés.

Le jeudi 20 septembre 2001, à la gare de Sainte-Thérèse, le premier ministre du Québec, M. Bernard Landry, a annoncé des investissements de 14,5 millions de dollars en vue d’accroître la capacité de la ligne de trains de banlieue Montréal/Blainville. Grâce à cet investissement majeur, la capacité des trains sera accrue de 25 %, ce qui permettra à environ 1000 clients supplémentaires de monter à bord chaque matin.

 
 
 
Sources & Recherches
Jocelyn Vachet
Gleason Théberge